Brussels Airport a organisé une session d’information consacrée à la demande de renouvellement de permis et au projet d’étude d'incidences sur l’environnement

Environment

Brussels Airport Company a tenu ce soir une session d’information digitale consacrée au projet d’étude d’incidences sur l’environnement (EIE) pour le renouvellement de la demande de permis de l’aéroport, session destinée aux riverains et à toute personne intéressée. Dans le cadre de ce renouvellement de permis, des experts indépendants ont analysé les incidences sur l’environnement de l’aéroport. Ce dernier ne demande pas d’extension de la capacité des pistes ni de créneaux nocturnes supplémentaires, il s’agit ici d’un renouvellement de permis des activités aéroportuaires existantes. Le projet d’EIE sera affiné davantage au cours des prochaines semaines, après quoi il sera remis au Gouvernement flamand, accompagné de la demande officielle de permis. 

Renouvellement du permis d’environnement : croissance normale sans extension de la capacité des pistes ni créneaux nocturnes supplémentaires 

Le permis d’environnement actuel de Brussels Airport arrive à expiration le 8 juillet 2024. La demande pour un nouveau permis d’environnement, octroyé par le Gouvernement flamand, doit être introduite au plus tard le 8 juillet de cette année. Une EIE, ou étude d'incidences sur l’environnement, n'est pas obligatoire pour ce renouvellement de permis, mais Brussels Airport a décidé de faire réaliser une EIE pour que les effets des activités de l’aéroport soient analysés en toute transparence par des experts indépendants, dans la mesure où la durabilité occupe une position centrale dans la stratégie de l’aéroport.  

Outre le calcul des incidences environnementales actuelles (sur la base de l’année pré-corona 2019), un scénario d’avenir réaliste est également envisagé au sein de l’infrastructure existante. Ce scénario se base sur une croissance économique organique que l’aéroport devrait connaître en tant que deuxième moteur économique du pays et employeur (direct et indirect) de 64.000 personnes. Le calcul se base sur une évolution vers 32 millions de passagers et un million de tonnes de transport de fret aérien en 2032, avec un nombre de mouvements de vols similaire à 2019. En 2022, Brussels Airport a déjà transporté 621.000 tonnes de fret aérien, et ce en grande partie à bord d’avions de passagers. Cette projection part du principe que le permis actuel sera prolongé, sans extension de l’infrastructure des pistes, et avec un nombre de créneaux nocturnes inchangé. Brussels Airport vise uniquement un renouvellement du permis d’environnement actuel, pour ainsi pouvoir poursuivre ses activités au sein de l’infrastructure actuelle. 

Impact environnemental : le nombre d’habitants potentiellement gênés par les nuisances sonores augmente uniquement en raison de la croissance démographique ; la qualité de l’air est conforme à la norme ;  les dépôts azotés nécessitent des mesures 

En matière de bruit, la possible augmentation du nombre d’habitants potentiellement gênés reprise dans le scénario pour l’avenir de l’EIE est uniquement liée à la croissance démographique. La capacité en matière de mouvements de vol reste inchangée (74 mouvements par heure), l’évolution de la flotte avec des appareils plus modernes et silencieux va entraîner une diminution de l’impact sonore.  

Pour ce qui est de la qualité de l’air et des émissions dues aux activités de l’aéroport, la croissance attendue a un léger impact, mais les émissions demeurent sous le seuil de la norme de qualité en vigueur. Brussels Airport et ses partenaires s’efforcent de les restreindre davantage. La différenciation des tarifs aéroportuaires et l’électrification des équipements pour les activités de manutention au sol auront notamment un effet positif. 

Il ressort de l’étude EIE que dans certains endroits de la zone naturelle voisine, les retombées d’azote auraient augmenté. Une augmentation qui n’est pas uniquement due à l’aéroport et ses activités, le trafic routier a en effet lui aussi un impact conséquent au vu de la proximité avec l'E19. Brussels Airport prend des mesures en vue de limiter les émissions d’azote (électrification des équipements pour les activités de manutention au sol, différenciation des tarifs avec composant azoté...). Un cadre juridique clair est en outre essentiel au niveau de la Flandre.  

Au cours des prochaines semaines, les experts vont affiner l’étude EIE, après quoi elle sera remise, ensemble avec la demande officielle de permis, au Gouvernement flamand au plus tard le 8 juillet. 

La croissance durable passe à la vitesse supérieure 

Brussels Airport considère la croissance durable comme essentielle, avec une attention particulière pour le rôle socio-économique de l’aéroport et ses environs. Depuis de nombreuses années, l’aéroport agit en vue de réduire l’impact environnemental, et entend bien continuer sur cette voie dans les années à venir. Ce n’est pas un hasard si la durabilité fait partie des trois piliers de la stratégie future de l’aéroport (Shift 2027). 

Avec une forte différenciation (x3 actuellement) des tarifs aéroportuaires sur la base du bruit et des émissions, depuis 2016, Brussels Airport encourage les compagnies aériennes à investir dans des avions plus modernes, et donc plus silencieux et moins polluants. C’est notamment grâce à cela qu’aujourd’hui un vol sur trois est opéré avec les appareils les plus modernes. Dès le mois d’avril, les nouveaux tarifs entreront en vigueur et la différenciation sera certes encore plus grande (facteur 20), mais tiendra également compte des émissions d’azote. En ce qui concerne les nuisances sonores au sol, nous misons notamment sur la circulation au sol avec un seul moteur, l’électrification des équipements pour les activités de manutention au sol et l’alimentation en électricité aux stands des avions afin de pouvoir aussi désactiver plus rapidement le moteur auxiliaire des appareils.  

Depuis le 1er janvier, les carburants durables (Sustainable Aviation Fuel ou SAF) sont disponibles à Brussels Airport, et l’aéroport étudie actuellement comment favoriser la collecte des huiles usagées aussi bien pour la production que l’utilisation de SAF. Brussels Airport mise également grandement sur l’accessibilité multimodale et le modal shift, et c'est la raison pour laquelle, depuis deux ans déjà, l’aéroport accueille le Ringtrambus et le service de bus Flibco, sans oublier la liaison avec l’autoroute cyclable F3. D’ici quelques années, l’aéroport sera également accessible en tram et misera davantage sur l’infrastructure cyclable et les initiatives telles que le covoiturage et le car-sharing pour le personnel. 

Grâce à des investissements dans l’énergie renouvelable, Brussels Airport est neutre en CO2 depuis 2018 en ce qui concerne ses propres opérations. L’aéroport travaille d’arrache-pied pour atteindre le Net Zero Carbon, au plus tard à l’horizon 2050, notamment au travers de l’énergie renouvelable (avec notamment l’ajout de parcs de panneaux solaires supplémentaires) et de l’électrification complète de son parc automobile. Brussels Airport prend également les devants en matière d’innovation et de développement avec Stargate, un projet lancé par l'aéroport et cofinancé par la Commission européenne dans le cadre du Green Deal européen, et entend ainsi développer, en tant que pionnier, des innovations et initiatives en faveur d’un avenir durable pour le secteur européen de l’aviation.