Module de prédiction de l'AOP

  • Des données à la perspicacité
  • Prédire les temps d'attente et plus
  • Une nouvelle façon de travailler

La numérisation a généré énormément de données à Brussels Airport ces dernières années. Le défi consiste dès lors à utiliser toutes ces données de manière intelligente et dans le but d'améliorer l'expérience des passagers mais aussi des employés. C'est ainsi qu'est né l'Airport Operation Plan (AOP) : un plan qui nous permet d'informer intelligemment les collaborateurs de l'aéroport à propos des différents flux que l'on y trouve, de façon à ce qu'ils puissent entreprendre des actions proactives pour prévenir les problèmes. Ce plan s'est matérialisé par une application web qui visualise les données afin que ces dernières soient également compréhensibles pour les employés. Module de prédiction : c'est ainsi que nous avons nommé le système grâce auquel nous collectons des données et les transformons en prévisions pour l'avenir.

Le module de prédiction traite les données qui ont été collectées par le passé. Il retient par exemple combien de gens sont venus à l'aéroport au début des vacances d'été, comment certains événements organisés à Bruxelles ont eu une influence sur le nombre de passagers à l'aéroport, ou encore quel était l'impact de la météo sur le fonctionnement quotidien de l'aéroport. Si une situation similaire se présente à l'avenir, le module pourra, au moyen des données du passé, prévoir quelles seront les conséquences à l'aéroport. On pourra ainsi prédire par exemple où se créeront des files d'attente plus longues ou quels seront les vols qui accuseront un retard.

Les données, c'est par là que tout commence. Étant donné qu'il nous est impossible, en tant qu'êtres humains, de traiter toutes ces données, nous confions cette tâche au module de prédiction. Le module identifie des modèles dans toutes les données du passé et les combine avec les données actuelles et celles mesurées par les capteurs (tels que les détecteurs de métaux et les données wifi). Ces modèles nous permettent alors de prévoir ce qui va se passer dans les heures, voire les jours et les mois à venir.

Dans un premier temps, nous allons utiliser cette application pour les vols en correspondance, à savoir les vols avec des passagers qui font escale à Brussels Airport. Le système, également appelé matrice de transfert, nous permet de communiquer plus clairement à propos des temps d'attente au contrôle de sécurité ou au contrôle des passeports ; mais pour ces vols, il est aussi capable de prédire si certains passagers vont parvenir ou non à avoir leur correspondance. Le système peut alors indiquer s'il est nécessaire d'ouvrir une ligne supplémentaire au contrôle de sécurité lorsqu'un vol donné atterrit. Ou si certaines personnes ont besoin d'un billet de transfert express, grâce auquel ils seront prioritaires dans les files d'attente et pourront donc tout de même avoir leur correspondance.

Bien entendu, ce ne sont pas uniquement les temps d'attente dans le terminal qui comptent, il est également important que les avions ne doivent pas attendre trop longtemps leur tour sur la piste de décollage ou d'atterrissage. Nous utilisons donc aussi ces données pour estimer le moment où un avion doit quitter sa position de parking. De nombreuses choses doivent avoir lieu avant que l'avion ne puisse décoller : apporter les repas à bord, nettoyer, faire le plein... Tous ces facteurs, ainsi que l'embarquement des passagers, ont une influence sur le moment où l'avion sera prêt à décoller.

Dès que ce dernier est prêt, la tour de contrôle de skeyes prend alors le relais. Naturellement, il est important qu'un avion reste le moins longtemps possible au sol. Donc mieux nous pouvons prévoir l'heure de départ de l'aire de stationnement (l'heure à laquelle l'avion est prêt à quitter sa position), mieux les contrôleurs aériens peuvent organiser la circulation au sol et dans les airs et plus nous pouvons gérer de vols à Brussels Airport.

Depuis mai 2019, le module de prédiction de l'AOP est en ligne et utilisé en tant que soutien en plus de la méthode habituelle. Après la phase de test, qui est d'ailleurs presque terminée, le module sera utilisé par tout le monde à l'APOC. À l'avenir, le système sera encore élargi afin qu'il puisse être appliqué à tous les processus dans l'aéroport. Plus nous collecterons de données, meilleures seront les prévisions que fera le système.

Ces prévisions ne sont en outre que le début de l'AOP : dans les mois et les années à venir, nous y ajouterons de plus en plus de fonctions. Toutes ces différentes fonctions évolueront naturellement aussi à leur tour, ce qui aura pour conséquence que l'aéroport (et ses processus) continueront aussi d'évoluer. Quid des hommes ? Ils doivent aussi suivre cette évolution, bien sûr, mais le module de prédiction implique déjà une toute autre manière de travailler. Alors que nos employés réagissaient autrefois lorsqu'un problème se présentait et observaient une file d'attente sur les images de vidéosurveillance, ils peuvent désormais éviter qu'un problème ne se produise. Une situation où tout le monde y gagne donc.