Qu’est-ce que WinterOps ? Comment cela fonctionne-t-il ? Qui déneige les pistes ?
La neige et la glace ne sont pas les meilleurs amis d’un aéroport. Les chutes de neige abondantes, la pluie verglaçante et le froid peuvent rapidement causer de nombreux problèmes. C’est pour prévenir ces désagréments que les Opérations aéroportuaires hivernales ou WinterOps sont mises en place à Brussels Airport. Depuis le 15 novembre 2019 et ce, jusqu’au 31 mars 2020.
Conditions hivernales : qui, quoi, où, quand ?
Les différents ‘types de conditions hivernales’ sont déterminés par toute une série de facteurs. Dans le langage aéroportuaire, on parle de ‘heavy, moderate, light ou no winter conditions’. La météo, mais aussi la nature des précipitations (neige fondante ou abondante, neige poudreuse, grésil, givre, gel, etc.) déterminent le type de condition. Le temps peut changer très vite, c'est pourquoi Brussels Airport a étendu le HELI (une plate-forme qui permet à l’aéroport de recevoir des informations en temps réel, à tout moment) avec des informations météorologiques détaillées mises à jour toutes les heures.
Brussels Airport Company (BAC) fournit des engins permettant aux avions de décoller et d’atterrir sur des pistes déneigées et/ou dégivrées. Plus de 200 collaborateurs internes et externes sont répartis en quatre équipes pour effectuer le travail. Ils ont tous été formés aux techniques et aux spécificités de BAC afin que les opérations se déroulent de manière uniforme et dans les meilleurs délais. Ils constituent en quelque sorte les éléments d’une chorégraphie qui s’enchaîne parfaitement.
La flotte de WinterOps et son fonctionnement
L’équipe de déneigement en service effectue des rotations en convois pour déneiger et/ou dégivrer les pistes. Selon les techniques utilisées et les conditions météorologiques, une piste peut être dégagée en un temps record de 30 minutes. Mais dans le pire des scénarios, cela prend une heure, voire plus. Le déneigement de l’intersection des pistes prend en moyenne 25 minutes et le déneigement des pistes de dégagement dure également 25 à 30 minutes.
La flotte d'hiver comporte 35 engins achetées par BAC, mais des partenaires externes peuvent fournir des équipements supplémentaires si nécessaire. La flotte de BAC comprend neuf chasse-neiges lourds qui repoussent la neige vers les côtés, trois souffleuses à neige, sept machines de pulvérisation, quatre machines pour dégager les ‘high-speed exits’ (dégagement sur la piste qui mène à une voie de circulation), et une série de machines plus petites pour déneiger les aires de stationnement.
Le processus de dégivrage
Les prestataires de services au sol de Brussels Airport sont chargés de dégivrer les avions et disposent de leurs propres engins. Afin d’augmenter la capacité, Brussels Airport leur fournit 11 engins pour dégivrer les avions. Nos prestataires les utilisent principalement de manière centralisée sur trois plateformes différentes - W (Whisky), S (new South), ou M (Mike). Depuis 2019, ces plateformes sont toutes reliées à la station d’épuration vers laquelle l’eau de dégivrage est évacuée pour y subir une biodégradation. Ce processus a déjà eu lieu les années précédentes, mais l’acheminement de l’eau de dégivrage vers la station d’épuration a changé. Les autres véhicules de dégivrage des prestataires de services circulent pour traiter les avions restant sur les aires de stationnement.
Préparation et coordination au départ du Airport Operations Center
Pendant les opérations d’hiver, il est essentiel d’avoir une bonne coordination et une bonne communication entre les différentes parties. Celles-ci sont donc coordonnées au départ du Airport Operations Center (APOC). L’APOC réunit tous les partenaires un jour à l’avance, pas seulement en temps réel, mais aussi lorsque des conditions hivernales sont attendues.
Un plan d’action hiver est alors établi sur la base des prévisions météorologiques, et l’on calcule l’impact sur notre capacité. Cela se traduit par un ‘impact attendu sur les opérations aéroportuaires’. Cela permet aux partenaires de se préparer de manière optimale et aux compagnies aériennes de prendre les bonnes décisions concernant leurs vols. Elles peuvent ensuite en informer leurs passagers.